Pour un Grand Lisle Rassemblé

Tarn et Dadou (TED) : Un projet de divorce qui coutera cher aux citoyens

Tarn et Dadou

Ce soir, 20 heures venez nombreux au conseil municipal convoqué pour statuer sur la sortie de Lisle de la communauté de Communes Tarn & Dadou !

Ecoutez les débats, entendez les arguments des uns et des autres et ne laissez pas, sans réagir, la majorité municipale décider de votre avenir sur des considérations politiciennes qui ne servent pas les intérêts des lislois !

Moins d’un mois après un conseil où la Maire de Lisle sur Tarn indiquait en réponse à une question diverse de l’opposition : « jamais Lisle n’a demandé à sortir de TED », et une semaine après celui de Gaillac, le conseil municipal de Lisle sur Tarn a été convoqué pour une séance extraordinaire destinée à  valider la sortie de Lisle de la communauté de communes de Tarn et Dadou…
C’est en 2002 que Lisle a rejoint TED après une longue phase de réflexion visant à comparer les avantages et inconvénients des 2 communautés voisines CORA et TED dans une démarche conjointe avec la commune de Montans. Lisle a ainsi été parmi les dernières communes à s’insérer dans une démarche intercommunale. C’est ce bloc intercommunal qui indispose aujourd’hui l’actuelle majorité municipale lisloise, qui veut donc le quitter. Différents motifs sont avancés dont une attractivité économique soit disant insuffisante, un bassin de vie et économique centré sur Gaillac, un périmètre trop étendu et surtout une gouvernance critiquable.
D’autres avancent une autre solution comme celle de transformer le Pays/PETR et ses 3 communautés (TED / CORA et Vère Grésigne), en une seule entité intercommunale.

Qu’en est-il en fait ?

La création de TED s’est faite par étapes, petit à petit. Au départ on trouve une réflexion menée par Charles Pistre, visant à préparer le territoire aux défis économiques liés à l’ouverture de l’autoroute A68. Aujourd’hui on nous propose de casser ce que l’histoire a mis 25 ans à bâtir. Est-ce raisonnable ?
Il est demandé au conseil de décider du divorce, certes en souhaitant une future étude financière, mais sans savoir aujourd’hui à combien s’élèvera la facture pour le citoyen de base. Or comme tout divorce le nôtre aura un coût : il faudra rembourser le passif, la ZAC de l’Albarette, la crèche, la salle polyvalente etc… Les futurs investissements portés par un territoire réduit couteront plus cher aux Lislois et l’endettement moyen par habitant augmentera, alors que par ailleurs on critique la dette actuelle ! Est-ce bien raisonnable ?
On avance aussi une différence de profil  économique entre Gaillac et Graulhet en mettant en avant le vignoble gaillacois comme point de fracture. Les communautés de communes ont une forte compétence économique qu’elles exerceront avec les Régions. Mais peut –on demain réduire l’économie de notre territoire à la seule viticulture ? Ne serions-nous pas plus attractifs en continuant à combiner nos complémentarités pour mieux nous défendre dans une future grande région qui passera de 2,7 à 6 millions d’habitants ?
Selon la majorité municipale, la gouvernance poserait un problème de cohabitation entre la droite de Gaillac et la Gauche de Graulhet. Il y aurait une dictature des impérialistes de gauche… Pourtant hier c’était la droite qui gouvernait à Graulhet avec Jean Picarel et la Gauche à Gaillac avec Charles Pistre. Faut – il casser les organisations territoriales à chaque alternance ? TED a toujours pratiqué la recherche du consensus, la défense de l’intérêt collectif quelle que soient les étiquettes. La ventilation des vice-présidences fait toute sa place à Gaillac comme à Lisle, plutôt mieux qu’autrefois d’ailleurs. N’y aurait-il pas plutôt des non-dits politiques liés à l’échec du Maire de Gaillac à mettre la main sur la présidence de TED, alors que le principe de base de notre communauté de communes a toujours été que jamais ni Gaillac ni Graulhet n’occuperaient la présidence par considération pour les petites communes ?
Enfin la procédure qui sera débattue sous l’autorité de M. le Préfet va débuter le 12 octobre et s’achèvera en décembre 2016. Pendant ce temps ces questions de périmètre vont  fixer les énergies.  Ce sera du temps perdu au détriment de l’essentiel, l’action en faveur des citoyens du territoire. C’est peut-être ce que souhaitent certains des protagonistes car ce calendrier nous amène à début 2017, aux portes de la législative… Ceux qui alimentent  cette crise ont une grande responsabilité qu’ils devront assumer.
Pour notre part nous restons attachés à ce qui avait été fixé comme objectif depuis longtemps et quelles que soient les orientations politiques, de rassembler l’ensemble du Pays/PETR en une seule communauté de communes.

Jean Tkaczuk, Ancien Maire de Lisle, Conseiller municipal.

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