Pour un Grand Lisle Rassemblé

Finances de la ville de Lisle sur Tarn

La majorité sortante de mars 2020, n’a cessé de clamer pendant les 6 ans qui ont précédé que notre ville était, en 2014, au bord de la faillite. Pour se questionner sur cette faillite, quoi de mieux que les chiffres officiels de la Direction Générale des Finances Publiques.

Que nous disent les chiffres officiels ?

Comme le montre le graphique ci-dessous, en 2014, le résultat comptable s’élevait à 540.000 €. Ce résultat a été en constante amélioration depuis l’arrivée aux affaires en 2008, de l’ancienne majorité conduite par Jean TKACZUK.

Il y avait donc un EXCÉDENT de 540 000 € et non faillite comme cela a été colporté.

Au mandat précédent nous vous l’accordons, l’équipe de Jean TKACZUK avait dû faire face à un réel défi, puisqu’en 2001, en arrivant aux affaires, l’adjointe aux finances avait trouvé un compte de fonctionnement en déficit net pour environ 10%.

Les élus de cette époque ont courageusement fait face à cette situation, sans se lamenter, sans tirer sur la précédente majorité. Les services de la préfecture ne leur ont pas laissé beaucoup de choix : devant la menace d’une mise sous tutelle l’équipe nouvellement élue en 2001 a assumé une hausse importante des impôts, mesure impopulaire mais inévitable pour redresser une situation difficile. Il faut rappeler ici que la période de 1998 à 2001 a été techniquement une période de transition quant au système de calcul qui est passé de l’outil budgétaire du type M11 à M14 dorénavant, imposant une nouvelle règle d’équilibre budgétaire annuel.

Ces hausses d’impôt, on les voit bien sur le graphique en 2002, mais ensuite les hausses d’impôts ont été mesurées.

LA COMMUNE AVAIT RETROUVE UNE BONNE SANTE FINANCIÈRE EN 2014 CONTRAIREMENT A CE QUI A ÉTÉ DIT.

La majorité sortante de mars 2020 s’est félicitée d’avoir eu une gestion irréprochable et nous chante avoir baissé les taux d’imposition.

Le tableau que vous trouverez en page 2 de leur programme et que nous avons repris ci-dessous est pourtant incomplet et trahit la réalité.

On ne nous dit pas tout ! La réalité, c’est que chaque lislois a vu le montant de ses impôts augmenter entre 2014 et 2019.

L’explication est simple :

Comme le montre le Tableau#1, la majorité sortante de Lisle a effectivement baissé les taux, mais pas sans raison ni pour satisfaire les administrés.

Les taux de la commune ont baissé car depuis 2017, les transferts de compétences vers l’Agglomération nouvelle GAILLAC-GRAULHET, ont mécaniquement provoqué un transfert des taxes prélevées. Comprenez bien, quand l’agglo aujourd’hui paye les salaires de la moitié du personnel lislois, il est normal que nos impôts alimentent le budget de l’agglo et plus celui de la commune.

Du coup, il faut tenir compte de tous les paramètres, et au regard des taxes prélevées par l’agglo, les taux de nos impôts ont augmentés de 7,50% pour la taxe d’habitation et de 4,07% pour la taxe foncière ( Tableau#2) .

On voit ainsi que pour apprécier une situation financière, il faut tenir compte du contexte global et poser TOUS les chiffres, pas seulement ceux qui nous arrangent ! 

Nous pouvons donc affirmer que NON !, de 2014 à 2020, les impôts n’ont pas baissé pour les lislois !

 Et bien évidemment, nous pouvons tous VÉRIFIER CES INFORMATIONS, simplement en regardant NOS AVIS D’IMPOSITION.

Parlons enfin de ce qui fâche : LA DETTE !

Ce refrain de la dette aura été depuis 201, l’UNIQUE RENGAINE DE LA MAJORITE sortante pendant 6 ans !

Arrêtons-nous tout d’abord sur le vocabulaire utilisé : ce que la majorité sortante appelle DETTE et reproche à l’ancienne majorité, celle de Jean Tkaczuk, ce sont en réalité des EMPRUNTS contractés auprès des banques pour FINANCER des INVESTISSEMENTS STRUCTURANTS MAJEURS, notamment les écoles, la cantine ou la salle des aînés etc

Ces équipements, aucune collectivité n’est en capacité de les payer cash, et surtout il est légitime de les financer sur du long terme, puisque ce sont plusieurs générations qui vont en profiter.Pour financer l’achat d’une maison, qui n’a pas recours à l’emprunt ?

Ces EMPRUNTS, nous avons toujours eu les moyens de les rembourser, rappelons-nous les chiffres du Tableau#1 qui montrent que depuis 2008 notre commune a retrouvé une bonne santé financière.

 Donc en réalité, nous n’avons pas vécu au-dessus de nos moyens, nous n’avons pas emprunté plus que nécessaire !

En fait tout ça a été dit et publié en 2007 puis 2013 par la CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES (police des Polices qui contrôle chaque année l’Etat et ses services pour souligner les dérives), mais également par la perception de Gaillac, et puis la Préfecture aussi dans le cadre du suivi des communes.

Mais surtout, nous ne l’avons jamais caché aux lislois !

Car nous sommes FIERS des réalisations importantes que nous avons conduites entre 2008 et 2014.

D’ailleurs, dans notre publication municipale diffusée dans tous les foyers en Septembre 2013, nous affichions l’encourt de la dette qui s ‘élevait alors à 8,55 M €.

Une dernière précision concernant ces emprunts :

Voici le tableau que vous trouverez en page 2 du programme de la majorité sortante, dans lequel ils se félicitent d’avoir diminué la dette de près d’un tiers grâce au travail accompli.

Alors ce travail accompli, de quoi s’agit-il ? L’adjoint aux finances a t’il été renégocier les taux auprès des banquiers, c’est vrai que les taux ont beaucoup baissé, il fallait en profiter, personnellement j’ai gagné 2 ans sur la durée de mon emprunt immobilier. Mais non les taux des emprunts de la commune de Lisle sur Tarn n’ont pas été renégociés.

La réalité est moins glorieuse : PAS DE MAGIE NI NE MIRACLE DANS LA RÉDUCTION DE L’EMPRUNT, la majorité sortante est restée passive et la baisse du capital des emprunts n’est due qu’à 2 choses :

  • d’une part parce que comme n’importe quel emprunt, le capital restant dû diminue après chaque échéance remboursée. Donc il n’y a pas de gloire à retirer de cette baisse mécanique ;
  • d’autre part, avec le transfert de la compétence enfance jeunesse à l’Agglo, l’équipe sortante a non seulement transféré la moitié des salariés mais aussi 1,425 M € d’emprunt relatif aux écoles. Il est donc étonnant de lire dans ce même programme : “ il est erroné de dire que les finances locales se sont améliorées avec la création de la communauté d’agglomération ». 

Pour la réduction des emprunts lislois, l’amélioration rapide n’est due qu’à la communauté d’Agglo !

  Il nous semblait important de vous apporter ces éclaircissements.

Cela dit, il s’agit  pour nous, à partir de telles données budgétaires, d’énoncer comment pourraient être envisagée la conduite du mandat 2020-2026, du point de vue des finances.

Depuis 2014, le résultat comptable s’est certes amélioré, mais la majorité sortante a choisi de mener une politique d’austérité en gardant de la trésorerie en réserve, notamment en investissement.

C’est sur ce fonctionnement qu’il serait souhaitable d’infléchir les pratiques de l’équipe sortante, car la vocation d’une collectivité n’est pas de faire de l’épargne avec nos impôtsun gros coussin bien confortable quand nos routes sont pleines de trous.

Comme vous pouvez le constater sur le Graphique#2 qui récapitule les dépenses d’investissement réalisées depuis 2001, la majorité sortante a réalisé 4 fois moins de travaux que sur les 2 précédents mandats.

Avec 2,5 M € de dépenses, nous affirmons que NON il n’y a pas eu de grandes réalisations entre 2014 et 2020 quand les seuls travaux se résument à l’aire de jeu au lac et au club house au rugby.

Pour être exhaustifs, ces tableaux ne tiennent pas compte sur le mandat qui s’achève en mars 2020, du projet de « POLE CULTUREL » avec un second Musée à construire, soit un investissement de 2 M€ que la majorité sortante a affiché le 9 janvier 2020 lors d’une première réunion publique d’exposé des décisions prises sans débat et a validé en urgence lors de l’avant dernier conseil municipal de la mandature 2014-2020.

On nous a expliqué que les sommes nécessaires à ce projet culturel étaient déjà réservées (placement de l’excédent en investissement !) et que l’équipe municipale 2020-2026 pourrait réaliser les travaux sans emprunt. Il s’agirait donc d’un pactole de plus de 2 millions €.

Mais c’est justement ici que nos objectifs sont les plus éloignés.

Avec ce budget de 2 M d’ €, nous aurions eu d’autres projets pour les lislois :

  • Bien entendu, nous souhaitions réaliser au plus vite la mise en accessibilité de la salle des fêtes, et du musée Raymond LAFAGE également.
  • Ces travaux auraient dû être réalisés depuis 6 ans, il ne fallait plus les différer, et comme le souligne notre analyse sur le MUSEE (cf. => l’analyse de Ludovic GINESTET dans le présent onglet « DOSSIERS » de ce SITE « AGIR »), le coût pour installer deux ascenseurs laisse de la marge pour d’autres réalisations (note en Juin 2020 le résultat de l’appel d’offre à publié le coût final de l’ascenseur qui est de 42 000€ HT : comme certains le disent : « Tout ça pour ça ! »).
  • Il était impératif de réinvestir sur la voirie qui a été délaissée souffre notamment en campagne,
  • Il fallait enfin se pencher sur la rénovation de la PISCINE qui était en vrai péril de fermeture, 6 ans après nos derniers grands travaux
  • Nous souhaitions par ailleurs continuer à améliorer les équipements sportifs et récréatifs
  • Nous voulions mettre en oeuvre comme PRIORITAIRE un projet de Maison de santé
  • La restauration de notre Patrimoine Lislois méritait aussi une programmation budgétaire,  notamment en ce qui concerne la fontaine du Griffoul ou l’église Notre Dame de la Jonquière
  • Et enfin, il nous semblait URGENT de mettre en conformité la STATION d’EPURATION,en concertation avec la communauté d’Agglo qui en a pris la compétence au 1 er janvier 2020.

Voilà quelles ont été les priorités que nous avons avancées en matière d’investissement, ce que nos finances nous permettaient de réaliser.

Forts d’une première expérience municipale, nous avions affirmé notre engagement pour :

  • gérer le budget avec un programme pluriannuel établi en concertation avec les différentes commissions ;
  • bien calibrer les prévisions pour ne pas déraper dans le coût des investissements ;
  • ne pas augmenter le taux des impôts ;
  • tout en maîtrisant le niveau de la dette.